Mois : juillet 2014

Le rôle des médias dans la diffusion de la chanson d’ici (2)

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Dossier sur l’industrie musicale québécoise

 

Depuis quelques mois, les signaux d’alarme se multiplient au sujet de la crise qui se dessine au sein de notre industrie musicale. Les ventes d’albums sont en baisse constante, si bien que certains artistes comme Mario Pelchat ont décidé de jeter la serviette. De son côté, en janvier dernier, Renaud-Bray abolissait le poste de disquaire dans la plupart de ses succursales.  Plusieurs raisons expliquent cet effritement du marché du disque qui s’observe au Québec et partout dans le monde. Ces bouleversements sont surtout attribuables à la progression fulgurante de l’offre des produits numériques.

Comment les artistes québécois doivent s’y prendre pour tirer leur épingle du jeu dans un marché mondialisé de plus en plus accessible? Assistons-nous à une surenchère culturelle comme postulait Le Devoir dans un dossier fort intéressant publié dans son édition du 26 avril dernier? Pour être en mesure de répondre à la question, il faudrait que les artistes établis et émergents disposent d’une visibilité comparable leur permettant de se tailler une place au soleil. Si une entreprise de chaussures bénéficie d’un budget de publicité dix fois supérieur à celui de son compétiteur, il y a fort à parier que ses profits seront aussi importants. Il en va de même pour les artistes de la chanson. Ceux qui sont diffusés dans les grands médias vendent plus d’albums que les autres, souvent tous aussi talentueux.

Nous croyons qu’il faut impérativement réfléchir au rôle des médias dans la diffusion et la mise en valeur des artistes de la chanson pour assurer une plus grande diversité dans l’offre musicale.

Le rôle des chaînes de télévision dans la diffusion de nos artistes

Au fil des saisons, le succès de nos séries télé ne se dément pas. Pensons simplement à Unité 9 qui chaque semaine rallie près de 2 millions de fidèles, soit près du quart de la population québécoise; La Galère, Toute la vérité ou tant d’autres fictions dont l’auditoire est plus qu’appréciable. Pourtant, ce serait doux euphémisme que de rappeler que l’offre télévisuelle américaine est abondante et ses moyens de productions,  supérieurs aux nôtres!

À l’inverse, la fréquentation de nos œuvres cinématographiques et musicales par le grand public est bien moins importante. Est-ce que nos auteurs-compositeurs-interprètes et nos cinéastes sont moins talentueux que nos réalisateurs télé? Ce serait bien étonnant. Au cinéma, et sauf pour les « blockbusters » préfabriqués, nos films sont projetés dans trop peu salles et le budget de publicité est bien moindre que celui des films américains. Pour amener les gens à voir nos films, comme pour les inciter à consommer notre musique, encore faudrait-il que le public sache que ces œuvres existent et sont disponibles.

En plus des fictions, les grandes chaînes proposent une pléthore d’émissions de variétés, de téléréalités, de jeux-questionnaires, d’émissions d’humour, de portraits de vedettes, d’émissions de cuisine et même qui sont consacrées au soin des animaux! Par contre, à l’exception de Belle et Bum (Télé-Québec) et Pénélope McQuade (Radio-Canada), force est de constater que très peu de place est faite dans les grilles horaires pour mettre en vitrine nos artistes de la chanson.

Il y a de la place pour des émissions comme Star Académie et La Voix disposant de moyens de production énormes, mais aussi plus modestes mais non moins étonnantes comme Belle et Bum et feu Studio 12. Cette excellente émission qu’animait Rebecca Makonnen (2008-2012) a permis à bon nombre d’auteurs-compositeurs-interprètes comme Karkwa, Catherine Major, Ariane Moffatt, Loco Locass, Marie-Pierre Arthur, Mes Aïeux, Antoine Gratton, Yann Perreau et combien d’autres de se produire à la télévision. N’ayant jamais été en mesure de rejoindre un auditoire appréciable à cause d’une case horaire ingrate – le dimanche à 23h –, l’émission est malheureusement passée à la trappe au printemps 2012 sans jamais être remplacée.

Les grandes chaînes généralistes devraient toutes proposer une émission hebdomadaire sur la musique, que ce soit sous la forme de prestations musicales ou de magazines culturels permettant aux artistes de rencontrer leur public et de présenter leurs œuvres.

Nous nous sommes entretenus avec Philippe Renaud[1], journaliste indépendant, critique de musique, chroniqueur et coanimateur de l’émission Les hauts-parleurs à Musique Plus. Selon lui, nous serions en droit d’attendre d’une chaîne spécialisée dans la promotion de la culture comme Ici ARTV qu’elle offre au moins une émission sur la chanson québécoise.

Aussi, Philippe Renaud propose avec justesse que le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) impose des quotas de chansons francophones pour les publicités diffusées au Québec. Pour se convaincre de l’effet d’une telle mesure, rappelons-nous le succès planétaire de la chanson 1234 de la chanteuse canadienne Feist qui avait prêté sa voix à une publicité de l’IPod Nano d’Apple[6], ou plus récemment, Alex Nevsky dont la campagne publicitaire de Mazda a permis aux Québécois de fredonner les paroles du succès On leur a fait croire (Himalaya mon amour, Audiogram, 2013).

 

Diversifier l’offre musicale à la radio          

À notre avis, deux raisons expliquent la trop faible diffusion des artistes québécois par les radios commerciales. D’abord, la chose a été abondamment dénoncée durant la dernière décennie dans les médias : les grandes stations privées se moquent des quotas de chansons francophones dictées par le CRTC. Pour éviter de subir de sanctions, les chaînes fautives usent souvent d’un stratagème douteux qui consiste à présenter sans interruption plusieurs chansons en anglais sous forme de montages musicaux. Ainsi présentées, ces chansons ne comptent que pour une seule pièce. En vain, les porte-paroles de l’ADISQ ont fait quelques sorties médiatiques pour dénoncer les fautifs et sensibiliser l’opinion publique au sort réservé à la chanson québécoises sur les ondes.

Ensuite, le manque de diversité de l’offre musicale constitue le deuxième et plus important problème. En syntonisant les grandes chaînes de radios privées du Québec, on remarque à quel point le contenu est uniforme, et cela, malgré les appels à l’ouverture d’artistes comme Pierre Lapointe en 2005 qui avait lancé un retentissant « Réveillez-vous, merde! » aux radios commerciales lors du Gala de l’ADISQ ou à sa dernière édition par les Sœurs Boulay au moment de recevoir leur trophée confirmant leur statut de révélation de l’année. Mis à part une certaine ouverture démontrée par Rouge FM qui héberge une section « Talents à découvrir » sur son portail internet, les colonnes du temple n’ont pas été ébranlées.

Dans ce contexte, quelle place pour les artistes québécois émergents, ou simplement ceux qui ne consentent pas à produire une pop conçue sur mesure pour la radio? Paradoxalement, quand on lui laisse la chance, le grand public est capable d’apprécier des artistes provenant de divers horizons. Rappelons-nous en 2007 le succès fulgurant de la pièce Dégénérations de Mes Aïeux que les radios refusaient de tourner avant de céder sous la pression des auditeurs?

 

Virage nécessaire pour la survie des radios

De leur côté, les stations de radios sont aussi bouleversées par le virage numérique que le sont les journaux et les autres médias d’informations dont le contenu devient rapidement périmé par la publication des informations en temps réel, en ligne et sur les chaînes de nouvelles en continue. À l’instar des grands quotidiens et leurs toujours plus nombreux chroniqueurs, pour fidéliser leurs auditoires en constante érosion, les stations de radios versent de plus en plus dans le commentaire et misent sur des animateurs-vedette. Or, comme pour les journaux, cette stratégie d’adaptation au virage numérique connait ses limites.

En effet, elle est belle et bien révolue cette époque où il fallait écouter la radio pendant des heures pour espérer entendre notre chanson préférée du moment. Désormais, pour voir un clip ou entendre une chanson, il suffit de se tourner vers Youtube ou se brancher sur un site offrant la musique en téléchargement ou écoute libre, tel Songza, Spotify, Deezer, Groovshark et bien d’autres.

Crédit: Site d'Ici Musique
Crédit: Site d’Ici Musique

À notre avis, la survie des stations commerciales passera par la diversification et la spécialisation du contenu musical offert qui ne se retrouverait pas ailleurs. Ainsi, pour demeurer pertinentes, les radios commerciales devraient prendre exemple sur Ici Musique (anciennement Espace musique) en offrant une vitrine unique aux artistes branchés, établis ou émergents qui ne se conforment pas aux diktats de la pop radiophonique. En plus des émissions dédiées au jazz, à l’opéra, la musique classique, la musique du monde et la grande chanson française, Ici Musique diffuse jour après jour des artistes québécois talentueux qui ne tournent pas ailleurs permettant ainsi d’heureuses et nombreuses découvertes. Pensons notamment à Chants libres de la grande Monique Giroux, ambassadrice passionnée et infatigable de la musique d’ici, de Plaisirs Therrien, ViaFehmiu et Circuit Makonnen, une adresse incontournable pour faire d’heureuses rencontres.

De plus, le site internet d’Ici Musique est une véritable bibliothèque musicale. Web radios thématiques pour tous les goûts, liste des chansons diffusées ajoutées tout au long de la journée, actualités musicales, sections dédiées à différents genres musicaux, albums d’artistes québécois en écoute exclusive quelques jours avant leur parution, émissions en rediffusion, etc. Le site offre une mine d’informations aux mélomanes curieux.

Crédit: Ici Musique
Crédit: Ici Musique

Nous avons eu la chance de nous entretenir avec Rebecca Makonnen, animatrice à la barre de cette émission. À son avis, il ne faut pas diffuser nos artistes par compassion, mais parce qu’ils sont bons. « On a devrait réaliser tout simplement que la musique qui se fait ici, elle est bonne! On a des bons et des grands artistes. On dirait que le succès d’Arcade Fire a donné un petit coup de fierté aux gens et ce sentiment s’est un peu estompé avec le temps ». Pour mettre en valeur nos artistes, elle suggère que : «les radios commerciales devraient faire une émission spéciale par semaine sur les découvertes québécoises qui serait assorti d’un complément de contenu sur le web ». Selon le créneau de la station et le profil des auditeurs, ces émissions pourraient embrasser différents genres musicaux.

Pour une petite nation comme la nôtre, il importe qu’une plus grande solidarité anime tous les acteurs des médias pour assurer la vitalité de nos arts et notre culture. En plus de sensibiliser les grands médias sur leurs responsabilités pour faire rayonner les talents d’ici, il faut aussi s’assurer de prendre le fameux virage numérique qui bouleverse l’industrie musicale et médiatique à travers la planète. À ce sujet, la semaine prochaine, nous proposerons quelques solutions pour entrer de plein pied dans le XXIe siècle.

 

Myriam D’Arcy

 

Sur le même sujet : La culture nationale : antidote au mépris de soi (1).La culture nationale : antidote au mépris de soi (1).

 

[1] Lors du Forum sur la chanson québécoise qui s’est tenu en février 2013, Philippe Renaud a publié un portrait de la chanson québécoise fort pertinent, utile et très bien documenté qui a beaucoup alimenté notre réflexion lors de la rédaction des textes de ce dossier consacré sur le même sujet. Il se trouve en ligne ici : http://www.calq.gouv.qc.ca/publications/chanson_portraitrenaud.pdf

 

Myriam D'Arcy Crédit André Chevrier
Myriam D’Arcy
Crédit André Chevrier

Série de spectacles « Les arts s’invitent au Jardin » (tous les dimanche, 12h à 16h)

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Chaque dimanche, entre 12h et 16h, une foule d’activités culturelles sont offertes au Jardin botanique de Montréal.

« La série de spectacles Les arts s’invitent au Jardin est l’un des secrets les mieux gardés à Montréal, cet été. Chaque dimanche au Jardin botanique, des artistes comme Pierre Lapointe et Marie-Josée Lord offrent des spectacles en plein air. Ce dimanche, les centaines de visiteurs pourront écouter les fantastiques contes de Michel Faubert. Le conteur et membre du groupe Les Charbonniers de l’enfer ajoutera encore plus de poésie au magnifique décor du Jardin botanique, puisqu’il présentera son plus récent spectacle, La mensongère ». (Tiré de La Presse)

Pour de plus amples informations: http://calendrier.espacepourlavie.ca/les-arts-sinvitent-au-jardin

Programmation: http://espacepourlavie.ca/sites/espacepourlavie.ca/files/program_les_arts_sinvitent_jardin_8.5x14_fr_14052014.pdf

La culture nationale : antidote au mépris de soi (1)

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Dossier : L’industrie musicale québécoise

Il y a environ un an, l’idée de lancer un blogue autour de la promotion de la culture québécoise a germé dans mon esprit durant une soirée entre amis. Je discutais avec l’un d’eux au sujet de mes préférences musicales – québécoises pour la plupart – et il m’avait répondu que la musique d’ici était dépassée, quétaine. Je m’étais alors empressée de lui faire écouter quelques artistes « branchés » que j’affectionne plus particulièrement pour me rendre compte qu’aucun d’entre eux ne lui étaient familiers. C’est à ce moment qu’un constat s’est imposé à mon esprit : nos artistes manquent cruellement de diffusion. Nos radios commerciales, quand elles daignent se conformer aux quotas de musique francophone dictés par le CRTC, ne prennent pas grand risque et diffusent jour après jour les mêmes hits formatés de vedettes établies. Comment alors s’étonner que nos artistes émergents arrivent difficilement à rejoindre le grand public?

Plusieurs mois plus tard, cette conversation continue de me hanter. Quoi faire pour améliorer la diffusion de nos chanteurs et musiciens? Au cours des prochaines semaines, je publierai une série de textes sur la chanson québécoise, qui, je l’espère, suscitera une réflexion sur l’utilité de « consommer » notre culture nationale, sur les moyens à prendre pour augmenter la diffusion de nos artistes et aussi, des propositions en vue de l’adoption de la nouvelle politique culturelle annoncée par le gouvernement du Québec, et finalement, sur la manière de prendre en douceur le fameux virage numérique qui bouleverse actuellement l’industrie musicale mondiale.

Glorification de la culture américaine et mépris de soi

La semaine dernière, nous avons été conviés à un spectacle désolant à l’occasion du malheureux débat alimenté par une poignée d’animateurs de radio de Québec autour de la pertinence à offrir la grande scène des Plaines d’Abraham à des artistes québécois pendant le Festival d’été de Québec. À leur avis, aucun artiste d’ici n’était en mesure d’attirer une foule substantielle capable de générer des profits pour le FEQ. Sous le couvert des arguments de la rentabilité, ils se sont déchaînés en onde et sur les réseaux sociaux en appelant la fin de la rectitude politique qui obligerait les organisateurs du festival à produire à perte des artistes québécois au lieu d’embaucher des vedettes américaines et internationales dignes de leur intérêt.

Chaque jour, il s’en trouve pour nous dire que la culture est devenue « mondiale », « globale », et qu’il faut s’ouvrir au reste du monde.  Soit, mais s’ouvrir à quoi si toutes les expressions culturelles se fondent les unes dans les autres? À quoi servent les langues, la littérature et la musique? Pourquoi se passionner pour le cinéma français ou italien s’ils ne disent plus rien sur leur société?

C’est là tout le génie de la culture et des artistes qui la portent. À coup sûr, les œuvres témoignent de leur société à une époque précise, des aspirations et des combats qu’elle porte et des doutes qui la traversent. En plus des qualités remarquables d’interprète d’Édith Piaf, pourquoi continuons-nous encore de l’écouter aujourd’hui, 50 ans après son décès? Parce qu’à travers elle, nous touchons et sentons de la plus belle des manières la France des années 30, 40, 50 et 60. Idem pour le cinéma de Woody Allen, lumineuse fenêtre sur le New York bourgeois, Pedro Almodovar sur une certaine Espagne colorée et débridée et finalement, Stromae sur la Belgique actuelle. D’ailleurs, la méga star a récemment livré un vibrant plaidoyer sur l’importance de chanter dans sa langue nationale qui a résonné jusqu’au Québec : «Je suis un Belge qui a grandi avec la langue française, un peu de flamand et tout mon belgicisme. Les gens n’ont pas envie de voir un Belge qui se prend pour un Américain. C’est ma culture, je la défends.»

Il en va évidemment de même pour les artistes québécois. À tout jamais, Gilles Vigneault a inscrit la vigueur, la ténacité et la joie de vivre des Canadiens-français que nous étions. Pour sa part, Dédé Fortin a ressenti jusque dans sa chair et témoigné du désarroi qui nous a assaillis suite à l’échec du deuxième référendum. Aujourd’hui, Louis-Jean Cormier incarne l’assurance tranquille rassurante que nous sommes là pour durer. Finalement, Xavier Dolan permet au monde entier de contempler Montréal, sa jeunesse et sa vitalité créatrice.

Ainsi, voilà pourquoi il faut connaître, consommer et promouvoir sa culture nationale. Pour inscrire à jamais son peuple et sa voix dans le temps, dans le grand récit de l’humanité. Voilà aussi pourquoi il faut combattre l’indifférence et le détournement vers une culture américanisée.  Certains prétendent que nous sommes trop peu nombreux, trop fragiles pour survivre, alors à quoi bon se battre? À quoi bon perdre de l’énergie à défendre notre langue si c’est pour s’assimiler à la culture anglophone un jour ou l’autre? Personne ne veut être du côté des vaincus, des perdants. La tentation d’aller voir ailleurs devient alors très grande. Entre le désir d’embrasser une identité mondialisée et le mépris de soi, il n’y a souvent qu’un pas que certains franchissent allègrement.

La chanson québécoise a beaucoup évolué au fil des dernières décennies comme le montre magnifiquement et très justement l’exposition sur l’histoire du Québec et la chanson québécoise qui se déroule présentement au Musée McCord. À toutes les époques, elle a su être la courroie de transmission de nos aspirations sociales et nationales. S’il est vrai qu’aujourd’hui, nos artistes engagés se font plus rares, et que leurs propos sont surtout tournés vers l’intime, il n’en demeure pas moins qu’ils chantent majoritairement en français, avec sérénité et sans complexe parce que ça va de soi. Loin de se folkloriser, notre scène musicale est abondante, foisonnante et diversifiée. Pierre Lapointe, Isabelle Boulay, Fred Pellerin, Cœur de pirate, Ariane Moffatt, Karim Ouellet et combien d’autres vont conquérir le monde sans être freinés un seul instant par les doutes de jadis, ceux que nous n’étions « nés que pour un p’tit pain ».

Pour combattre la démission culturelle et le mépris de soi, il faut impérativement porter attention à nos artistes de toutes les disciplines. Il serait temps de revenir à nous-mêmes pour célébrer cette culture qui n’a rien de ringard, qui ne cesse de se renouveler et d’étonner. Ainsi, peut-être que nous serons à nouveau capable de nous aimer, d’être fiers de notre identité et d’offrir à ceux qui la découvrent, la part la plus lumineuse de nous-mêmes.

Myriam D’Arcy

Prochain texte : La nécessaire augmentation des moyens de diffusion de nos artistes de la chanson.

 

Myriam D'Arcy Crédit André Chevrier
Myriam D’Arcy
Crédit André Chevrier