À l’agenda de Myriam
Série de spectacles « Les arts s’invitent au Jardin » (tous les dimanche, 12h à 16h)
Chaque dimanche, entre 12h et 16h, une foule d’activités culturelles sont offertes au Jardin botanique de Montréal.
« La série de spectacles Les arts s’invitent au Jardin est l’un des secrets les mieux gardés à Montréal, cet été. Chaque dimanche au Jardin botanique, des artistes comme Pierre Lapointe et Marie-Josée Lord offrent des spectacles en plein air. Ce dimanche, les centaines de visiteurs pourront écouter les fantastiques contes de Michel Faubert. Le conteur et membre du groupe Les Charbonniers de l’enfer ajoutera encore plus de poésie au magnifique décor du Jardin botanique, puisqu’il présentera son plus récent spectacle, La mensongère ». (Tiré de La Presse)
Pour de plus amples informations: http://calendrier.espacepourlavie.ca/les-arts-sinvitent-au-jardin
Programmation: http://espacepourlavie.ca/sites/espacepourlavie.ca/files/program_les_arts_sinvitent_jardin_8.5x14_fr_14052014.pdf
Alexandre Désilets : une étoile dans la nuit
Cette semaine, je profite des FrancoFolies pour présenter Alexandre Désilets, un auteur-compositeur-interprète étonnant à la voix unique. À quelques jours de sa prestation, j’ai eu la chance de m’entretenir avec lui au sujet de son dernier album et de sa carrière. Ce fût l’occasion d’une rencontre enrichissante puisque l’artiste offre une véritable réflexion sur son œuvre et son métier de créateur.

Fils de militaire, Désilets a roulé sa bosse un peu partout au Québec avant de s’installer à Montréal. Il a en effet grandi à Kingston, en Ontario, avant de s’établir en Outaouais. Par la suite, il a déménagé ses pénates dans la Vieille Capitale pour y poursuivre ses études postsecondaires. Après un détour par le Portugal, il a posé ses valises pour de bon dans la métropole québécoise.
C’est avec l’album de reprises enregistrées pour la 2e saison de la série Les Rescapés diffusée sur Radio-Canada que j’ai découvert Alexandre Désilets qui interprète magnifiquement La fin des étoiles du groupe français Niagara. À l’époque, j’avais été touchée par sa voix inclassable, d’une grande sensibilité, qui ne se compare à nulle autre, tant par sa richesse mais aussi, par les émotions qu’elle est capable de porter.
À son tour, son album La garde (2010) aux sonorités indies rock m’avait charmée et pour sa part, Fancy Ghetto (2014), à la pop joyeuse et plus franche que le précédent, m’a solidement accrochée. À tel point que je l’écoute souvent, très souvent, même, puisqu’il est l’un de mes plus fidèles compagnons de course en ce début de la belle saison. Pour n’en nommer que quelques unes, mes chansons préférées sont Perle rare, Bats-toi mon cœur, Au diable, et bien sûr, Renégat le premier extrait diffusé à la radio au cours du printemps dernier. Il s’agit d’un de ces trop rares albums qu’on écoute d’un bout à l’autre sans jamais se lasser. Chacune des pièces est réussie et passera sans aucun doute l’épreuve du temps.
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MDA : Comment en êtes-vous arrivé à faire de la musique?
Alexandre Désilets: « J’ai commencé très tôt à chanter, autour de 5-6 ans. Par contre, je ne pensais pas en faire carrière avant l’âge adulte puisqu’au cégep, j’ai complété une formation en sciences pures pour ensuite étudier en agronomie à l’Université Laval.
Par la suite, j’avais trop la piqûre et je me suis inscrit à Concordia dans un programme de musique. Je dois préciser que pendant plusieurs années, j’ai perfectionné ma technique de chant par moi-même. Je chante tout le temps et j’ai fait beaucoup d’analyse et de recherche par moi-même. Je suis un autodidacte. D’ailleurs, l’enregistrement de mon premier disque Funami- Vocophilia (2005), réalisé au Portugal a été une expérience très formatrice. Aucun instrument n’a été utilisé pour enregistrer les chansons. Ma voix fait tout le travail ! J’ai chanté les guitares, les basses. Ce projet que je mûrissais depuis la fin des années 1990 fut tout un défi à réaliser ! ».
MDA : Avec Fancy ghetto, on se sent dans un univers assez différent de La garde. Est-ce que vous avez volontairement choisi de faire un album plus « pop » et plus joyeux que le précédent?
Alexandre Désilets : « En fait, je planifie mon travail sur le long terme, et non un album à la fois. Je pourrais dire que ma signature mélodique est en constante évolution. La garde allait servir de transition me permettant d’aller dans la direction que j’ai choisie. Ainsi, chaque disque est un chapitre de ma vie, dans mon cheminement de création. Escalader l’ivresse (2008) était important pour montrer aux gens le type de mélodies que je peux réaliser puisque les chansons sont plutôt complexes. Je suis très fier des textes sur lesquels j’avais bossé très fort. Pour sa part, La garde est à mi-chemin entre les deux albums pour être capable d’atterrir en douceur avec la pop colorée de Fancy ghetto.
J’ai toujours aimé la pop et j’en écoute constamment. Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, faire de la bonne pop, qui soit efficace, ce n’est pas facile. Tout est une question de rythme, partant du même principe que la comédie à la télé ou au cinéma. Aussi, il faut être clair et concis. Si ça ne fonctionne pas, on ne peut pas mettre la faute sur le dos de la démarche artistique en se disant que les gens n’ont pas compris ».
MDA : Comment décririez-vous l’univers de Fancy ghetto?
Alexandre Désilets : « On dit de mon nouvel album qu’il est plus électro. Pourtant, nous n’avons pas créé de sons à partir d’ordinateurs. La facture des chansons est très moderne mais nous avons joué tous les instruments. La guitare électrique d’Olivier Langevin sonne comme un synthétiseur. De plus, certains solos de guitare sont en fait créés à partir ma voix que nous avons trafiquée par des effets de distorsion. Toute mon équipe de musiciens sont très fiers de cet album parce qu’ils y ont mis toutes leurs énergies.
À l’image du cinéaste ne veut jamais réaliser le même film, je me pose le même défi. C’est l’un des objectifs de ma démarche artistique. Les textes des chansons portent sur la nuit et le nightlife. Je dois souligner l’excellent travail de Mathieu Leclerc (qui a notamment collaboré avec Cœur de pirate, Jean Leloup, Bran Van et Pascale Picard) qui a coécrit l’ensemble des textes et a participé à l’élaboration des thèmes de l’album.
J’avais envie de faire des chansons qui allaient faire bouger les gens et me permettre de m’éclater sur scène. Je ne voulais pas d’un album intellectuel comme Escalader l’ivresse dont les atmosphères étaient très planantes. À mon avis, il en résulte un album plus groundé, soit des textes plus clairs et moins éthérés que les autres. Les chansons racontent le goût du risque et l’urgence de la nuit. Nous les avons enregistrées dans cette ambiance, en une seule prise. Tout se passe avant le last call, ou entre un coucher et lever de de soleil.
Finalement, je m’implique dans toutes les étapes de réalisation, de l’écriture des textes, à la réalisation de l’album et même, des vidéoclips. J’écris les synopsis et participe étroitement à la mise en scène. Je suis très choyé parce que les gens chez Indica Records me font totalement confiance ».
Quels sont les artistes qui vous inspirent le plus?
Alexandre Désilets : « J’écoute plusieurs genre de musique, peu importe les styles. J’essaye de trouver ce qu’il y a de bon un peu partout. Pour cet album, j’ai beaucoup puisé dans la pop pour comprendre ce qui fait qu’une chanson est bonne ou non. La plupart du temps, je me branche sur Songza pour effectuer de la recherche. Durant la préparation de Fancy ghetto, je cherchais des sonorités très rythmiques tels que le R & B, le soul et la musique africaine pour les adapter à mon rock alternatif. Par exemple, j’aime beaucoup Foster the people, Vampire Weekend, Portugal the man. Parmi les artistes moins récents, je me suis inspiré de Talking Heads et Peter Gabriel, véritables pionniers du rock alternatif qui ont su marier leur musique à des rythmes africains.
Sinon, je pense au dernier disque d’Arcade Fire, Reflektor, dont le résultat est proche du reggae. Avec François Lafontaine, qui a coréalisé mon dernier album, nous avons choisi une démarche similaire à celle du groupe montréalais.
Les artistes québécois dans l’IPod d’Alexandre
Alexandre Désilets : « Même s’il n’a plus besoin de présentation, j’apprécie beaucoup la démarche de Louis-Jean Cormier. J’aime beaucoup son état d’esprit, son attitude positive et sa façon de travailler.
Je trouve aussi Jimmy Hunt très inspirant. Avec Maladie d’amour, il a pris certains risques en sortant de sa zone de confort et en proposant des chansons moins planantes que sur son précédent disque. J’ai vu son spectacle qui est fort réussi.
Sinon, Klô Pelgag est franchement intéressante. Sa musique expérimentale est à la fois éclatée et pleine d’humour.
Finalement, Serge Fiori est un incontournable. Au secondaire, j’ai beaucoup écouté les chansons d’Harmonium et quand je les réécoute aujourd’hui, je suis plongé dans une grande mélancolie. Elles sont associées à une époque et aux souvenirs qui l’accompagnent. Durant les répétitions des Fioritudes, je me suis rendu compte à quel point l’influence de Fiori a été grande sur mon travail, tant dans les formes, les structures et les mélodies de mes chansons. Aussi, je n’ai réalisé que tout récemment à quel point le timbre de nos voix est semblable. Je suis donc très heureux de lui rendre hommage, de lui prêter ma voix pour faire la promotion de ses chansons ».
D’ailleurs, Alexandre Désilets a brillé durant le spectacle hommage à Fiori en montrant que sa voix peut porter avec panache les chansons de la légende. Jeudi soir prochain, ce sera à son tour de monter sur scène pour offrir aux Montréalais un spectacle qui risque d’être marquant. Il me tarde d’y être.
Spectacle de la Fête nationale à Québec: une grande cuvée!
Le 23 juin prochain, dès 21h, le grand spectacle annuel de la Fête nationale qui se déroulera sur les Plaines d’Abraham promet d’être mémorable. En effet, seront réunis sur une même scène: Robert Charlebois, Daniel Bélanger, Ariane Moffatt, Les Trois Accords, Patrick Watson, Yann Perreau, Martha Wainwright, Bernard Adamus, Marie-Pierre Arthur et les Dales Hawerchuk.!
Vous êtes attendus sur le site à 21h00. Le spectacle sera retransmis sur les ondes de Télé-Québec dès 21h30. C’est un rendez-vous!
Pour de plus amples informations: http://www.fetenationale.qc.ca/fr/programmation/zone-capitale/6
Exposition de lampes-valises par Jo-Annie Larue (28 mai au 8 juin)
Jeudi soir dernier, je me suis rendue au vernissage d’une exposition très originale de lampes-valises organisée par Jo-Annie Larue, artiste visuelle fort talentueuse. Ses œuvres se situent entre les arts visuels et le design, entre la récupération d’objets et la création d’univers singuliers. Elle transforme des valises en boîtes lumineuses : les objets autrefois utilitaires deviennent des vitrines à contempler.
Toutes sortes d’objets l’inspirent et lui servent à créer ses œuvres illuminées: d’abord, des valises, mais aussi des cartes géographiques, des partitions de musique, des magazines appartenant à une autre époque. Ils sont chargés de souvenirs qui ne sont pas les nôtres, mais leur force symbolique éveille en nous des histoires. Selon Jo Annie Larue « la valise est l’incarnation typique de l’idée du voyage ; elle représente la notion d’intimité par ce qu’elle contient tout comme celle de distance par son usage ». L’artiste crée en quelque sorte des petites fenêtres sur des époques révolues, des souvenirs anonymes et des voyages fictifs. Le résultat est à la fois touchant et étonnant.
Durant la soirée, j’ai eu la chance de m’entretenir avec Jo Annie Larue pour qu’elle nous explique sa démarche artistique. « Pour dénicher mes valises, je fais les brocantes, et au fil des années j’ai mes endroits favoris et les propriétaires me connaissent. Je tente toujours de raconter une histoire. Les photos, les vieux articles, les pages de magazines sont un reflet de l’époque à laquelle ils ont appartenu. Ils parlent donc beaucoup, ont un récit. Quand j’utilise des feuilles de notes de musique, c’est plutôt une ambiance qui m’habite, et que je laisse plus tard investir les œuvres ».
« En ce qui concerne les matériaux utilisés pour décorer les valises, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, je visite les foires et les marchés aux puces. Chaque fois, je suis à la recherche d’une esthétique qui m’intéresse ou je fais une incursion à travers des archives qui m’imposent un thème, une idée. Finalement, pour être en mesure de créer une « lampe-valise », les matières choisies doivent être assez transparentes pour accueillir la lumière diffusée à l’intérieur de la valise. »
L’exposition se déroule du 28 mai au 8 juin à l’Espace Projet, situé au 353 rue Villeray. Pour de plus amples détails, visitez le site : http://www.espaceprojet.net/Exposition-en-cours
Exposition au Musée Mc Cord – « Le Québec de Charlebois à Arcade Fire » (Du 30 mai au 13 octobre 2014)
« Tantôt elle adoucit les mœurs en sourdine, tantôt elle est le véhicule d’une contestation en fanfare: la chanson témoigne des émotions d’un peuple, elle euphorise, elle flatte l’oreille et berce nos souvenirs. Découvrez comment s’est orchestrée l’évolution de la culture québécoise au fil du temps, à travers la musique.
L’exposition Musique – Le Québec de Charlebois à Arcade Fire, présentée par Radio-Canada en collaboration avec le Lait, invite les visiteurs à découvrir comment des artistes de la scène musicale sont devenus, volontairement ou non, les porte-étendards de multiples revendications et les déclencheurs de passions populaires, par l’entremise de leurs chansons, costumes et spectacles, ainsi que les représentants de différentes époques et les ambassadeurs de divers genres musicaux.
Des années 1960 à aujourd’hui, des chansonniers aux rappeurs, du rock à la musique du monde en passant par le yéyé et le disco, les artistes participent à l’affirmation des peuples et des groupes sociaux.
De Beau Dommage à Ariane Moffatt, de Louise Forestier à Loco Locass, immergez-vous dans la trame sonore du Québec, plongez au cœur de l’univers d’artistes marquants et laissez surgir l’émotion en découvrant une sélection d’artefacts liés à de nombreuses figures musicales qui ont écrit l’histoire d’ici. »
Source: Musée Mc Cord
Francofolies de Montréal (12 au 22 juin 2014)
Francofolies de Montréal (12 au 22 juin 2014)
- Louis-Jean Cormier (spectacle d’ouverture) –12 juin 2014, 17h
- Hôtel Morphée – 15 juin, 20h
- Alex Nevsky– 15 juin 2014, 23h59
- Karim Ouellet – 16 juin 2014, 21h
- Peter Peter – 18 juin 2014, 20h
- Pierre Lapointe – 18 juin 2014, 21h
- Alexandre Désilets– 19 juin 2014, 20h
- David Giguère – 20 juin 2014, 20h
- La symphonie rapaillée (spectacle de clôture) – 22 juin 2014, 21h